COLLÉGIALE
DE BUEIL-EN-TOURAINE

Le projet artistique

Cet ensemble de quatre luminaires en verre thermoformé, destiné à l’église Saint-Pierre de Bueil-en-Touraine, se caractérise par l’ampleur exceptionnelle de ses dimensions, le matériau employé, et l’ambition de son programme artistique. Ce dernier a suivi trois orientations principales.

Une esthétique contemporaine

Inspirée, en les stylisant, du mouvement particulier des ailes d’une série d’anges en verre, précédemment réalisée par Natacha Mondon à la Urban Glass Factory de New York, cette création originale se veut résolument contemporaine par ses lignes épurées.

Sous forme de quatre ailes d’ange, les sculptures-luminaires semblent planer au-dessus des travées, tandis que leurs suspensions métalliques, légères et aériennes, prolongent de leurs courbes les arcs des nervures de la voûte.

Afin de ne pas entrer en concurrence visuelle avec le programme de création de vitraux contemporains, les éléments ont été réalisés en verre translucide, plus à même de préserver leur puissance évocatrice.

Une fidélité théologique

Bien que l’église Saint-Pierre n’accueille plus d’office religieux, cette fonction paroissiale étant de nos jours dévolue à la collégiale Saint-Michel qui lui est accolée, l’œuvre s’attache à rappeler la dimension spirituelle qui a présidé à son édification.

S’inspirant de la cosmologie de Saint-Thomas-d’Aquin, et de son pendant poétique que nous offre le Paradis de la Divine Comédie de Dante, les quatre ailes en verre, prises dans un mouvement tournant, figurent le chœur des anges autour du Trône Céleste, ici symbolisé par l’unique source de lumière. Des motifs à base d’yeux et de rayonnement d’énergie lumineuse en rappellent l’iconographie traditionnelle.

Un aspect fonctionnel

Si la lumière dispensée par les luminaires trouve sa justification dans cette métaphore céleste, ceux-ci répondent néanmoins à une fonction de mise en lumière de l’intérieur de l’édifice. Destinée essentiellement à des concerts et des expositions, l’atmosphère lumineuse est volontairement intime et recueillie, en contraste avec la clarté de la collégiale Saint-Michel et ses grandes baies gothiques.